L’objectif de ce projet est de créer un jardin sur le toit d’un parking du site Sciences & Technologies de La Rochelle Université pour cheminer vers une alimentation durable des étudiant.e.s et personnels, en utilisant des déchets produits par la communauté urbaine. L’objectif principal de ce projet est pédagogique.
Dans un contexte actuel où les centres urbains sont de plus en plus minéralisés, et la nature anthropisée, il est nécessaire de créer des espaces refuges pour la faune (animale et humaine !), dans lesquels la Nature est mise en avant comme entité à part entière. La permaculture constitue un modèle parfaitement adapté à la reconnexion de l’Humain avec son environnement. Ce projet a donc été conçu en respectant les 3 filtres éthiques de la permaculture : prendre soin de la Terre, prendre soin de l’Humain et partager équitablement nos ressources.
Dans le cadre d’un enseignement de permaculture en milieu urbain, l’idée d'une poignée d'étudiant.e.s de végétaliser cette cour nous a conduits à concevoir un jardin productif qui respecte les contraintes liées aux terrasses et toitures végétalisées. (Respect de la charge maximale de 400 kg/m² sur le toit du parking, Collecte des eaux pluviales très compliquée, Réversibilité des installations).
La première phase (2021-2023) a consisté à construire des zones de culture intensives et variées ainsi que des jardinières autonomes pour des vignes résistantes aux maladies, des petits fruitiers, des plantes grimpantes pour utiliser la verticalité comme la nature nous l’enseigne. L’originalité du projet consiste à créer ces jardins en valorisant les déchets produits par l’agglomération de La Rochelle : Voiles de bateau, liner de piscine, sacs de jute, gaines de chantier, poches à huitres ont été réutilisés pour construire des nappes phréatiques artificielles. L’irrigation des jardins est le facteur limitant de notre projet car les eaux pluviales ne sont quasiment pas récupérables. Dans l’attente de financer un captage d’une réserve conséquente (10 m3 ), nous avons imaginé une culture sur nappes phréatiques artificielles. Cette technique, classique sur de petites jardinières autonomes est une expérimentation unique à ce jour sur des zones de culture entre 20 et 30 m² (en fonction de la taille des liners de piscine récupérés) puisqu’elle relève le défi d’être fabriquée à 95% avec des déchets de la communauté urbaine. La couche de culture (Technosol) inspirée des travaux de la thèse de Baptiste Grard sur les toits de AgroParisTech-INRAE, est constituée des déchets organiques tels que le compost et broyat de bois fournis par la CDA et transportés par la ville de La Rochelle, qui nous fournit aussi du fumier de cheval et du foin des espaces verts alentours. Inscrit dans une démarche d’économie circulaire locale, ce projet vise à changer notre regard sur les déchets, qui sont vus ici comme de précieuses ressources gratuites. De plus, la loi sur la généralisation du tri à la source des biodéchets prévue d’ici 2025 pour tous les producteurs est anticipée grâce à des composteurs végétalisés qui illustrent bien le cycle de la matière organique végétale. Enfin, la qualité sanitaire des aliments produits sera surveillée. L’eau des nappes phréatiques artificielles créées ainsi que les végétaux produits seront analysés. La recherche portera sur les teneurs en éléments traces métalliques (Cd, , Cu, Pb, Zn et Hg) et en polluants organiques les plus préoccupants (HAP, PCB, phtalates).
"Aux Jardins d'Orbigny, on y vient quand on peut, on part quand on veut", telle est la philosophie qui s'est imposée au fil du temps.
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Jeudi, tout est perma !
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