Dr Marc MOYON (Univ. Limoges, CNRS, XLIM, UMR 7252)
Dans le vaste mouvement d’appropriation par l’Europe latine des sciences des pays d’Islam, l’algèbre occupe une importante place. En particulier, le Kitāb al-mukhtaṣar fī ḥisāb al-jabr wa-l-muqābala [Livre condensé sur le calcul par la restauration et la comparaison] d’al-Khwārizmī, texte rédigé à Bagdad entre 813 et 833 et reconnu comme l'acte de naissance officiel de la discipline, est plusieurs fois traduit en latin puis en langue vernaculaire. Il fait partie des premiers témoins de l’introduction de la résolution des équations du second degré en territoires latins. À partir de l’historiographie, je reviendrai dans un premier temps sur ce qu’est l’algèbre arabe. Dans un second temps, je présenterai le vaste mouvement de traductions arabo-latines du 12e siècle qui a permis aux savants du nord des Pyrénées de découvrir le texte d’al-Khwārizmī ou certaines de ses adaptations. Je m’attacherai enfin, en donnant à voir des documents originaux, à un texte particulier, le Liber restaurationis [Livre de la restauration] en interrogeant son statut et les éléments d’innovation qu’il contient.
Nous utilisons des cookies pour personnaliser l’affichage (barre de menu de droite, mode sombre ou dyslexie etc.), gérer la session (authentification) et analyser le trafic du site (pour certaines instances).